En 1870, Monseigneur Peyramale songe à édifier une nouvelle église paroissiale, car l’ancienne église St. Pierre, qui date du XIIème siècle, menace de s’effondrer sur les fidèles….De plus, l’édifice est trop petit et ne répond plus aux besoins d’une population qui a triplé en moins de 100 ans…

La satisfaction des lourdais est générale et se traduit par de dons abondants… L’Abbé Peyramale s’engage, donc, dans ce projet qui lui tient tant à cœur…

Après des années de longues tractations, la pose de la première pierre et la bénédiction du terrain s’accomplissent le 28 juillet 1875.... Mais il faut compter avec le temps et avec les hommes….De déboires financiers retardent la construction de l’église, alors que la mort guette déjà Mgr. Peyramale. Il rend sa belle âme à Dieu le 8 septembre 1877, presque à l’heure de midi.

La mort du curé de Lourdes plonge la cité dans la consternation et dans la peine. Les lourdais font à leur curé des funérailles imposantes et grandioses.

Les travaux vont s’arrêter pendant une vingtaine d’années. C’est en 1897 que l’Abbé Barrère et Monsieur Cazaux- Moutou, Maire de Lourdes, vont s’unir, avec l’aide de toute la chrétienté, pour terminer l’œuvre de Mgr. Peyramale.

Les travaux vont reprendre à la suite du Conseil Municipal du 12 juin 1898. En 1904, les autorités décident de la démolition de l’ancienne église, gravement endommagée par un incendie en 1903. De 1905 à 1930 le cures Jean-Jacques Barrère et Jean Baptiste Fourcade poursuivent l’aménagement intérieur : les chapelles latérales avec leurs vitraux, le Maître autel, les chapiteaux.

Le clocher en pierre des Pyrénées, qui mesure 65 mètres de hauteur, est mené à son terme par Mgr. Mericq et inauguré le 5 juillet 1936 par Mgr. Gerlier. L’église du Sacré-Cœur de Lourdes est une église de style néo roman a 3 nefs, en forme de crois latine. Le porche, majestueux, est surmonte d’une très belle statue du Sacré-Cœur. Au-dessus du portail, le tympan représente la Vierge Marie entourée des 12 apôtres et surmontée du Christ en majesté.

Sous le clocher-porche, on honore les humbles : il y a des statues créées par François Vilon, sculpteur lourdais. Sont représentés des bergers et bergères français devenus saints et saintes : Michel Garicoïts (fondateur des missionnaires du Sacré-Cœur de Bétharram), Sainte Bernadette elle-même,  Jean-Marie Vianney, le curé d’Ars et autres trois bergères, sainte Geneviève de Paris, sainte Jeanne d’Arc et sainte Germaine de Pibrac. Ces statues ont été commandées après-guerre, par Mgr Méricq, curé de Lourdes. Le sculpteur lourdais François Vilon n’a pu terminer son œuvre, plusieurs niches restent vides.

À droite de parvis, la statue de Mgr. Peyramale, imposante, nous invite à rentrer pour prier.

À l’intérieur, la nef centrale est soutenue par 14 colonnes monolythes en marbre polychrome de Campan, surmontées de chapiteaux ouvragés. Dans les nefs latérales, nous trouvons des chapelles consacrées à Notre-Dame de Lourdes, Sainte Bernadette, Saint Jacques le Majeur, Sainte Anne, Saint Antoine de Padoue, La Piéta, Notre-Dame de Grâces, Saint Joseph, la Sainte Famille, Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus, Saint François d’Assise.

Dans les transepts de droite et de gauche, les rosaces, véritables mosaïques de verres colores dans la masse, sont des chefs d’œuvre par leur ordonnances majestueuses, la perfection des dessins, la vivacité des couleurs.

L’orgue, de facture baroque allemand, a été placée au fond su chœur, mais après les travaux, en 2022, a été transférée en haut, au-dessus de l’entré. En face, des deux côtés de la nef centrale, le triforium, galerie à mi-hauteur décorée de colonnes de marbre rouge et gris, servaient autrefois de tribune à la noblesse.

Dans l’abside gauche, la chapelle du Saint Sacrement abrite l’autel qui se trouvait auparavant  dans le chœur et qui contient les hosties consacrées.

En 1966, afin de respecter la nouvelle liturgie issue de Vatican II, le grand dôme qui dominait le maître autel fut enlevé, ce dernier fut déplacé face aux fidèles, les nouvelles orgues furent édifiées derrière l’autel et les vitraux modernes furent posés. L’inauguration de la « nouvelle église » eut lieu le 18 février 1967, jour de la fête de sainte Bernadette3.

Au fond de l’église on peut voir, et tous les pèlerins viennent ici pour en visiter, le baptistère ou Bernadette Soubirous fut baptisée le 9 janvier 1844. Ce baptistère est amené ici de l’ancienne église démolie en 1904.

Dans la crypte on peut visiter le tombeau du père Dominique Peyramale.

(Les textes sont extraits de livre « Églises du Pays de Lourdes » publie par l’Académie de Lourdes)